mardi 23 septembre 2014

Le « Vrai/Faux » de la FCPE sur les rythmes scolaires, passé au crible.

Pour cette rentrée 2014, la FCPE, fédération de parents majoritaire, a voulu apporter son point de vue sur la réforme des rythmes scolaires en publiant et diffusant une série de questions avec réponses par Vrai ou Faux. Regardons ces réponses d’un peu plus près et apportons quelques précisions…


La mise en place de la réforme des rythmes demande un réel effort à certaines communes
VRAI, selon la FCPE
Nous sommes d’accord, la mise en place de cette réforme demande un réel effort aux communes.
Le fond d’amorçage octroyé par l’Etat n’est pas suffisant, l’aide de la CAF non plus et s’avère complexe à obtenir (mise en place d’un Accueil de Loisir Sans Hébergement, respect d’un pourcentage d’animateurs diplômés, participation financière des parents…).
Les communes qui ne disposent pas au préalable de locaux, d’un tissu associatif local riche, d’animateurs disponibles, etc rencontrent tout autant de difficultés à mettre en place des activités, les TAP, résultantes directes de cette réforme.
Rappelons que même si les mairies ne mettent pas en place d’activités (puisque ce n’est pas obligatoire), l’ouverture des locaux le mercredi matin, les transports, l’entretien des locaux qui ne peut plus se faire qu’à des horaires où le tarif du travail est majoré (soir ou week-end), etc… concourent à augmenter les dépenses de ces dernières… dans un contexte où la dotation globale de fonctionnement (indépendante de la réforme) a été diminuée…
DONC OUI, les communes rencontrent des difficultés pour mettre en place cette réforme.

Libérer le vendredi après-midi est une bonne idée
FAUX, selon la FCPE
Nous sommes d’accord, libérer le vendredi après-midi n’est pas une bonne idée.
Même si cette solution permet à certaines mairies de réaliser des économies d’échelle et facilite l’embauche d’animateurs, finalement, cette solution va à l’encontre du bien-être de l’enfant selon les chronobiologistes.
En effet, ils sont quasi unanimes à ce sujet : le gros problème du système « semaine de 4 jours » c’est son weekend trop long qui « désynchronise les enfants.
Avec un long weekend, ils ont du mal « à se remettre dans le bain » le lundi et sont donc moins aptes à apprendre le lundi voir même le mardi !
Aussi nous remarquons que le décret Peillon ne change rien à cela, alors que le décret Hamon, avec le choix du vendredi après-midi, aggrave la situation !
De plus, dans cette organisation, les autres journées restent aussi longues, alors que soi-disant, cette réforme serait faite pour alléger les journées des enfants…

Les rythmes scolaires, cela concerne uniquement le premier degré
FAUX, selon la FCPE
Nous sommes d’accord, les rythmes scolaires ne concernent pas uniquement le premier degré.
Déjà des améliorations peuvent également être apportées pour le second degré, mais bien plus encore, cette réforme des rythmes scolaires concerne TOUT LE MONDE !
Déjà parce qu’elle coûte cher et avec nos impôts (diminution du pouvoir d’achat)!
Ensuite parce que ses conséquences en cascade mettent en mouvement toutes les couches de la société : les parents, leur travail, leur façon de consommer, les associations sportives, le tourisme…
Enfin et surtout, car la réussite scolaire conditionne à moyen et long terme l’avenir d’un pays (chômage, compétitivité, retraite…) : éducation et croissance économique sont intimement liées !

Les grandes vacances ne sont-elles pas trop longues ? Ne faudrait-il pas revoir l'ensemble du calendrier scolaire sur l'année ?
VRAI, selon la FCPE

Nous sommes d’accord, des améliorations peuvent être apportées à l’organisation du temps scolaire annuel afin de favoriser la réussite des enfants.
C’est d’ailleurs une des solutions souvent proposée pour augmenter le nombre de jours de classe annuel, en gardant une semaine scolaire de 4 jours. Bien sûr c’est une solution qui demande concertation avant d’être adoptée, mais il semblerait que même les professionnels du tourisme, généralement opposés à la réforme Peillon-Hamon,  n’y soient pas foncièrement défavorables…
Effectivement de nombreuses études mettent en avant le caractère inégalitaire des longues vacances d’été (car de nombreux enfants ne partent pas en vacances),  et la trop longue coupure du temps scolaire nuit généralement à la continuité des apprentissages…
Rappelons au passage que le modèle « 7/2 », pour 7 semaines d’école pour 2 semaines de vacances, souvent décrit comme un but à atteindre, n’a pas de réelle valeur physiologique en ce qui concerne le bien-être des enfants… car ses besoins physiologiques varient d’une saison à l’autre (l’enfant aurait ainsi besoin de vacances plus longues l’hiver par exemple)…

La pause de midi est un moment important pour l'enfant
VRAI, selon la FCPE
Nous sommes d’accord, la pause de midi est un moment essentiel pour l’enfant.
Ce temps est important pour prendre de bonnes habitudes alimentaires, avec un souci de qualité de la nourriture mais aussi de l’encadrement.
Notons également que le temps de digestion rend les enfants moins attentifs et moins énergiques, la plupart ont besoin de calme sur ces moments là, afin d’être en meilleure forme et plus vigilants par la suite. Dans le cas contraire (par exemple avec des activités qui ne leur conviennent pas) ils seront moins concentrés au moment de reprendre les cours (perte du « pic de vigilance » de l’après-midi), desservant ainsi les apprentissages.

Avec la réforme des rythmes, le temps de l'enfant ne sera pas allégé, bien au contraire !
FAUX, selon la FCPE
Et pourtant VRAI !!!

Le temps scolaire de l’enfant est peut être allégé sur la journée (sauf si application du décret Hamon) mais le temps qu’il passe en collectivité n’a pas changé ! Il est même plus important en comptant le mercredi ! Et ce temps (agité, bruyant) peut s’avérer parfois plus fatiguant que le temps scolaire (calme) !
La FCPE avance que les enfants allaient déjà au centre de loisirs le mercredi auparavant, cela est vrai pour seulement 20% d’entre eux !
Ainsi avec la réforme, c’est 80% des enfants qui voient leur temps passé en collectivité augmenter !
Notons par ailleurs que cette réforme ne démocratise pas vraiment l’accès aux activités culturelles et sportives pour tous. Cet accès est limité par les structures existantes (souvent un manque de locaux), le personnel disponible, la richesse de la commune qui les met en place… C’est au final un système des plus inégalitaires !
D’autres solutions plus efficaces, moins couteuses et moins complexes existent pour donner l’accès à des activités intéressantes au moins favorisés. De nombreuses communes n’ont pas attendu cette réforme pour offrir des activités périscolaires à tous les enfants de la collectivité.


L'enfant apprend mieux le matin 
VRAI selon la FCPE
MAIS….

Il semble y avoir un consensus des spécialistes à ce sujet, l’enfant apprendrait mieux le matin, en fin de matinée pour être plus exact.
Cependant, de nombreux spécialistes tel le chronobiologiste François Testu, pourtant fervent défenseur de la réforme, ou encore Nicole Devolvé , décrivent un deuxième pic de vigilance en fin d’après-midi, favorable aux apprentissages, plus important que celui du matin.
Par ailleurs, au-delà du moment des apprentissages, c’est avant tout la motivation des élèves qui sera déterminantepour obtenir leur attention, leur concentration et donc favoriser les apprentissages. Pour augmenter la réussite des élèves, ce n’est pas tant par le changement de rythmes scolaires que cela passe, mais avant tout par une meilleure PEDAGOGIE ! Le travail des enseignants et donc leur formation, est primordial !

Les enfants ne pourront plus faire d'activités extrascolaires le mercredi
FAUX, selon la FCPE
Mais plutôt VRAI dans la réalité…

Malheureusement de nombreuses associations se servaient à la fois du créneau du mercredi matin et de celui du samedi ! Aussi les possibilités pour les enfants de pratiquer une activité qu’ils auraient choisie cette fois-ci, se voient diminuées.
Sans compter la fatigue cumulée dans les TAP par les enfants, et le coût de ces derniers dans de nombreuses communes !
En effet, nombre de collectivités sont obligées de demander une participation financière aux parents pour mettre en place les TAP. Certains foyers doivent donc choisir entre TAP ou activité extrascolaire choisie.
Tout ceci a été confirmé par le sondage des Gilets Jaunes auprès des familles qui ont subi cette réforme des rythmes scolaires depuis septembre 2013, avec 42% des enfants qui ont du abandonner une activité extrascolaire choisie…

Les enfants réussissent tout aussi bien avec la semaine de quatre jours
FAUX, selon la FCPE
ET pourtant COMPLETEMENT VRAI !!!

Aucun spécialiste, même ceux opposés à la semaine de 4 jours, n’a pu prouver que les résultats étaient moins bons avec ce système !
Parfois même certaines études ont montré que cette organisation obtenait de meilleurs résultats ! Mais aucun consensus ne s’est jamais détaché. Par ailleurs les différences de résultats en faveur d’un système ou de l’autre ne sont généralement pas statistiquement significatives (inférieures à 3%).
D’ailleurs certains départements comme la Loire (42) ou le Rhône(69) appliquent la semaine de 4 jours depuis 1991 sans voir diminuer leurs résultats par rapport au reste de la France !
L’Académie de Lyon se classant souvent en 7ème position sur 30 ! Au dessus de la moyenne française !
Même sur la semaine, malgré la coupure du mercredi, les chronobiologistes (même Mr Testu !) ont toujours rapporté que le jour où les élèves étaient le plus performant était le jeudi, voire le vendredi !

Aussi n’oublions pas que la dégradation du système scolaire français n’a aucun rapport avec la semaine de 4 jours !
5 matins ça ne sert à rien !

En effet, le classement médiocre de la France dans les études internationales (PISA) de 2012, a été obtenu par des élèves qui ont connu leur scolarité à 4,5 jours !
De même si encore aujourd’hui, 20% des élèves arrivent au collège sans maitriser les fondamentaux (savoir lire, écrire, compter), cela était déjà rapporté par le Haut Conseil de l’Education en 2007 ! Soit avant l’instauration de la semaine de 4 jours dans toute la France !

Donc malgré la théorie (on apprend mieux le matin, donc 5 matins c’est mieux que 4), au final, dans la pratique :
Les enfants réussissent tout aussi bien avec la semaine de quatre jours !

Cela a été confirmé par les enseignants qui ont subi cette réforme dès septembre 2013, avec78% pour qui cette réforme ne change rien aux apprentissages ou aggrave la situation !


Il n'y a pas que les rythmes scolaires, le sommeil est tout aussi important
VRAI, selon la FCPE
Et même ARCHI – VRAI !

Bien plus que les « rythmes scolaires » (qui ne sont pas une réalité physiologique mais juste un vocabulaire pratique), ce sont les rythmes « veille-sommeil » de l’enfant qui sont primordiaux pour son bien-être, sa santé, son développement cognitif et ses apprentissages !
Il faut un sommeil régulier avec un coucher à heures fixes et un réveil à heures fixes. Le temps passé devant les écrans (télévision, ordinateur, console de jeux…) tend à perturber cette régularité et l’horloge biologique des enfants.
Aussi quand le gouvernement avance cet argument pour mettre en place cette réforme des rythmes scolaires, ce n’est ni plus ni moins que déresponsabiliser les parents, comme si ces derniers n’étaient pas capables de respecter le sommeil de leurs enfants s’il n’y a pas école !
Au contraire le rôle des parents est essentiel dans le respect des besoins physiologiques des enfants (en termes de sommeil, d’alimentation, etc..) et peut être qu’une information appropriée serait plus efficace que cette réforme !


La coupure du mercredi est indispensable pour le repos des enfants
FAUXselon la FCPE…
… et VRAI !
Il semble que cela dépende des enfants, certains ne sont pas lésés en enchainant 5 jours d’affilés, mais la plupart, surtout les plus jeunes, sont plus fatigués malgré la régularité des levers le matin.

Pour beaucoup d’enfants, la coupure du mercredi constituait une « soupape de décompression » dans la semaine.
« Nous sommes tous d'accord que les enfants, d'école maternelle ou élémentaire, qui se lèvent tôt, tous les matins de la semaine,  pour aller en classe n'arrivent plus à se concentrer le vendredi sur leur travail scolaire » Selon Nicole Delvolvé, ancien enseignante chercheur à l'Université de Toulouse, spécialiste en ergonomie et aménagement des conditions de travail dans les établissements scolaires.

De nombreuses études montrent que l’attention des enfants sur la semaine est plus importante le jeudi, soit après cette pause du mercredi. On ne retrouve pas toujours cette performance lorsque les enfants travaillent le mercredi.

Au contraire, de nombreux enseignants qui ont connu la réforme dès septembre 2013 se plaignent d’enfants fatigués dès le jeudi, se traduisant par une irritabilité de ces derniers, voir certains qui s’endorment sur leur bureau !

mardi 9 septembre 2014

Rythmes scolaires : clichés et contre-vérités passés au crible

Rentrée 2014 : la réforme des rythmes scolaires concerne donc tous les écoliers, à de rares exceptions près. Si une poignée d’irréductibles élus frondeurs ont fait les gros titres des médias au cours de la semaine de rentrée, la vaste majorité des collectivités territoriales s’efforcent de se conformer au cadre des deux décrets. Mais le débat n'est pas clos, victime de clichés et contre-vérités. Nous les avons passé au crible.


LES COÛTS DE LA RÉFORME

La réforme représente un coût pour les collectivités : Vrai.

La mise en place d’activités périscolaires ou péri-éducatives pendant 3 heures supplémentaires représente un coût annuel variant entre 660 millions d’euros selon le Comité des finances locales et un milliard d’euros selon l’ Association des maires de France et la mission d’information sur les rythmes scolaires du Sénat.
L’AMF estime que le coût médian de mise en place de trois heures d’activités périscolaires s’élève à plus de 150 euros par enfant et par an.
Mais, corrélé aux politiques éducatives locales de chaque commune, ainsi qu’aux équipements et ressources propres à chaque territoire, le coût oscille considérablement d’une commune à l’autre : 125,5 euros par enfant à Cergy, mais 323 euros par enfant à Roubaix, par exemple.
Une chose est sûre : moins la commune disposait d’équipements ou d’accueils périscolaires avant la réforme, plus le coût s’alourdit.

Les collectivités reçoivent des aides pour mettre la réforme en place  : Vrai

La réforme représente un coût pour les familles : Vrai

Les cours sont obligatoires le mercredi matin ; Vrai  (mais...)

Les communes ont l’obligation d’organiser des activités périscolaires après les cours : Faux

La réforme pose des problèmes d’organisation aux collectivités : Vrai

L’organisation adoptée pour la rentrée 2014 est immuable : Faux

La semaine de 4 jours convient mieux aux enfants : Faux.

Les enfants qui ont expérimenté la réforme en 2013 ont connu une fatigue accrue : Vrai

Il manque des animateurs pour assurer des TAP de qualité : Vrai.

La réforme des rythmes est acceptée par les parents : Vrai et faux.

La réforme des rythmes est rejetée par les enseignants : Vrai et faux.

La réforme des rythmes est acceptée par les animateurs : Vrai et faux.

La réforme des rythmes est acceptée par les communes : Vrai et faux.

Un maire peut s’abstenir d’appliquer la réforme des rythmes scolaires : Faux.

La réforme a débouché sur la valorisation des animateurs : Faux.

Il manque un « leadership » de la réforme des rythmes scolaires : Vrai.

Les assouplissements de la réforme ont dénaturé l’esprit impulsé par Vincent Peillon : Vrai.


Retrouvez tous les détails et explications sur La Gazette des Communes : http://www.lagazettedescommunes.com/262636/rythmes-scolaires-cliches-et-contre-verites-passes-au-crible/

samedi 6 septembre 2014

Des IEN menacent des enseignants suite au boycott du mercredi par des parents d’élèves

COMMUNIQUE DU SNUDI FO sur les RYTHMES SCOLAIRES : 


Nous avons été alertés de pressions exercées par des IEN concernant le boycott, par des parents, du temps de classe du mercredi matin.
Les collègues concernés se voient menacés, considérés comme responsables de la décision des parents, coupables de n’avoir pas pris la mesure de la situation "d’urgence" que cela représenterait et sommés d’organiser une réunion avec les parents afin de les convaincre du bien-fondé de la réforme.

Le SNUDI-FO 89 a immédiatement réagi et s’est adressé à l’Inspection, afin que cela cesse :
La réforme des rythmes scolaires a été largement rejetée par les personnels enseignants et territoriaux, les parents, les élus, et cela prouve que ce refus reste profond. Les journées avec plus de 70% des Professeurs des Ecoles en grève, les votes au CTM et au CSE durant lesquels la réforme n’a recueilli aucune voix favorable des organisations de personnels, n’ont pas été entendus. Dans ce cadre, les enseignants se sont exprimés clairement et largement pour le retrait de cette réforme de territorialisation de l’Ecole. Dans de nombreuses circonscriptions, le devoir de réserve a souvent été opposé aux actions des enseignants, quand bien même celui-ci n’a pas de valeur réglementaire dans les textes régissant la fonction publique, et en particulier l’Education Nationale. 

Pour autant, tous les enseignants ont été respectueux de leur hiérarchie et des conventions. En aucune façon, nous ne pouvons donc entendre que des enseignants puissent être considérés comme responsables du choix des parents de ne pas mettre leur enfant en classe le mercredi matin. [...] Si l’on demande, dans le cadre de leur fonction, aux enseignants de ne pas dénoncer le bien-fondé de la réforme, on ne peut leur imposer d’en convaincre les parents. [...]. Si urgence il y a, celle-ci concerne plutôt l’organisation des activités périscolaires qui contraignent le temps scolaire, de la confusion entre ceux-ci, des problèmes de locaux, d’effectifs, de sécurité des enfants, des conditions de travail des enseignants ou du respect de leurs droits.

Les enseignants ne sont pas responsables de la désorganisation et la déréglementation dues aux nouveaux rythmes. Ils n’ont pas à subir les pressions de l’inspection, pour promouvoir une réforme qu’ils refusent et qui est massivement rejetée car basée sur le principe de territorialisation de l’Ecole. De même, certains IEN évoquent auprès des enseignants, pour leur imposer des heures supplémentaires et la prise en charge de missions qui ne sont pas les leurs, leur "responsabilité morale" : "en cette période de mise en place d’une nouvelle organisation, qui s’avère complexe pour tous les acteurs et les élèves, il en va de la responsabilité morale de chacun." 

En effet, dans la quasi totalité des écoles, les enseignants sont obligés de rester 15, 20, 30 minutes supplémentaires, le soir, pour gérer le départ des élèves dans les différents ateliers, garderies, centres de loisir... Là encore, ce n’est pas notre responsabilité !

Si ce type de situations, de pressions de la hiérarchie, existent dans votre école, adressez-vous rapidement à nous afin que nous intervenions ! Continuez à nous faire remonter les problèmes que vous rencontrez !

jeudi 4 septembre 2014

Absentéisme : Que risquent les parents ?


Absentéisme (boycott) : quels risques pour les parents ?

L'élève inscrit dans un établissement scolaire, est tenu d'y être présent. 
Le contrôle et le traitement de l'absentéisme s'effectue d'abord au niveau de l'établissement, puis au niveau de l'académie. 


Un élève est tenu d'assister aux cours prévus à son emploi du temps, sauf si un motif légitime l'en empêche.
Lors de la première inscription de l'élève, le règlement intérieur de l'établissement est présenté aux responsables de l'enfant, au cours d'une réunion ou d'un entretien. Ce document précise la façon dont les absences sont contrôlées et suivies.
Il est rappelé à la famille qu'en cas d'absentéisme, sa responsabilité peut être engagée.
Les responsables de l'élève prennent connaissance de ce règlement en le signant.


Que faire en cas d'absence ?

En cas d'absence de l'enfant, les familles doivent en faire connaître au plus vite les motifs au directeur d'école ou au chef d'établissement.
S'il s'agit d'une absence prévisible, le responsable doit informer l'établissement avant l'absence, avec l'indication des motifs.

Quelles sont les absences "autorisées" ?

Les seuls motifs légitimes d'absence sont :
  • la maladie de l'enfant (ou d'un de ses proches s'il est potentiellement contagieux),
  • une réunion solennelle de famille,
  • un empêchement causé par une difficulté accidentelle dans les transports,
  • l'absence temporaire des parents lorsque l'enfant les suit.
L'absence doit être signalée auprès de l'administration de l'établissement scolaire.

NOTEZ BIEN ! 
Le certificat médical n'est exigible que dans les cas de maladies contagieuses énumérées dans un arrêté.


Comment se déroule le contrôle de l'assiduité ?


Au niveau de l'établissement

Chaque enseignant qui prend une classe en charge procède à l'appel des élèves dans son cahier d'appel journalier. 

Pour toute absence, la direction de l'établissement prend contact avec les responsables de l'élève pour en connaître le motif (donc une justification).

À partir de 3 demi-journées d'absences non justifiées dans le mois, les personnes responsables de l'élève peuvent être convoquées par la direction. Elle leur rappelle leurs obligations.


Au niveau de la Direction des services départementaux de l'éducation nationale

La direction peut saisir le directeur académique des services de l'éducation nationale (Dasen) quand l'élève a manqué la classe sans motif plus de 4 demi-journées dans le mois.

Le Dasen adresse alors un avertissement à la famille de l'enfant, en rappelant les obligations et les sanctions pénales encourues.

Le Dasen peut convoquer les parents pour un entretien et leur proposer des mesures de nature pédagogique et éducative. 


NOTEZ BIEN ! 
La fameuse loi Ciotti permettant de suspendre les allocations familiales en cas de trop nombreuses absences non justifiées, a été annulée le 25 octobre 2012 ! 

Pour répondre à de nombreuses questions, 
vous, responsables de vos enfants, 
ne "risquez" absolument RIEN 
en cas de 4 demi journées d'absences non justifiées ! 
(toute absence pouvant être justifiée par un mot à l'enseignant)

Attention à l'intimidation !

mardi 2 septembre 2014

RYTHMES SCOLAIRES : TOUS CONCERNES

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RÉSUMÉ :
La réforme des rythmes scolaires va bouleverser cette rentrée 2014.
Tout le monde est concerné par cette réforme du temps scolaire.
Déjà parce qu’elle coûte cher et c’est avec nos impôts, que ce soit par le fond d’amorçage de l’Etat, l’aide de la CAF ou le complément des mairies.

Le plus grave c’est que cette réforme coûte cher pour, au mieux, aucun bénéfice, et le plus souvent des aggravations.

Tout le monde est concerné par cette réforme également parce qu’elle interagit sur tous les secteurs de l’économie.
Elle implique l’éducation et son personnel bien sûr, mais aussi les parents et donc les entreprises dans lesquelles ils travaillent et de nombreux secteurs parallèles : consommation, transports, tourisme, santé, sport, culture…

Les conséquences en cascade mettent en mouvement toutes les couches de notre société.

Enfin et surtout, cette réforme des rythmes scolaires touche tout le monde parce qu’elle met en péril nos enfants et leur avenir… et donc NOTRE avenir !
Éducation et croissance économique sont intimement liées !
Ainsi, l’école primaire joue un rôle primordial dans l’avenir du pays à moyen-long terme !


Le collectif des Gilets jaunes s’oppose à cette réforme au-delà des querelles politiques partisanes.
Ils vous invitent à les rejoindre :

Site national : www.giletsjaunes.org 



·        3 septembre 2014 : boycott national du mercredi
·        6 septembre 2014 : manifestation unitaire à Paris
·        Dès le 2 septembre : les syndicats FO, CGT Educ’action et Sud Education ont donné un préavis de grève 

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INTEGRAL : 
La rentrée scolaire de septembre 2014 arrive à grands pas et avec elle sa nouveauté majeure : la réforme des rythmes scolaires.

En effet, malgré la forte opposition qui dure depuis décembre 2012, les ministres successifs sont restés sourds et ont décidé d’appliquer ces nouveaux rythmes dans toute la France (ou presque, la Guyanne en étant exempte) cette année.

Un sujet donc brûlant qui a fait couler beaucoup d’encre, et à priori ce n’est pas fini…

Malgré tout, nombreuses sont les personnes qui ne se sentent pas concernées, car elles n’ont pas d’enfants, ou tout simplement parce que d’autres priorités les préoccupent (pouvoir d’achat, retraites…).

Pourtant… cette réforme qui touche à l’Ecole de la République, concerne TOUT LE MONDE !

Déjà parce qu’elle coûte cher et avec nos impôts.
Egalement parce qu’elle interagit sur tous les secteurs de l’économie.
Enfin et surtout parce qu’elle met en péril nos enfants et leur avenir… et donc NOTRE avenir !

Dans un contexte économique difficile, la réforme des rythmes scolaire apporte des charges supplémentaires inutiles.  Les maires par le biais de l’AMF, ne cesse de se plaindre du coût de cette réforme qui leur rajoute des charges qu’ils n’avaient pas jusqu’à présent.

Une étude a estimé qu’en moyenne la réforme coûterait (hors transport scolaire et restauration) environ 150€ par enfant. Soit un coût total de près de 2 millions !

Pourtant, le gouvernement prétend que cette réforme coûtera peu aux collectivités. C’est faux !

L’Etat apporte 50€ par enfant dans toute les communes.
Dans les communes en Zone Rurale ou Zone Urbaine Sensible, donc des communes dont les besoins dépassent la moyenne de 150€ par élève, l’Etat apporte 40€ supplémentaires.
Enfin la CNAF apporte 54€ par enfant sous conditions de créer un accueil de loisirs déclaré aux DDCS/PP, demandant, entre autre, un nombre approprié de personnels encadrant et une qualification professionnelle de ces derniers...
De nombreuses communes peinent à remplir ces conditions.
Ainsi l’Etat peut apporter jusqu’à 144€ par enfant dans des conditions très éloignées de la moyenne nationale.

Le coût total de cette réforme n’est en aucun cas compensé par ce dernier, d’où des inégalités creusées entre les communes.

Le reste, c’est aux mairies et collectivités locales de payer. Et lorsqu’elles sont en difficultés, elles sont contraintes d’augmenter les impôts locaux ! C’est d’ailleurs ce qu’a annoncé Mr Gaudin, maire de Marseille.

C’est pourquoi comme lui, de nombreux maires ont refusé et refusent encore cette réforme.

Quoi qu’il en soit, que ce soit
le complément des communes avec les impôts locaux,
l’aide de la CAF avec les cotisations sociales,
ou le fond d’amorçage (car celui-ci ne durera pas après 2015 !) de l’Etat avec les impôts,
C’EST TOUJOURS LE CONTRIBUABLE QUI PAYE !!!

Et qui voit donc son pouvoir d’achat diminuer !

On pourrait se dire que c’est un effort à faire pour le bien-être de nos enfants, mais malheureusement ce n’est pas le cas !

Aucune étude n’a jamais prouvé les bienfaits de cette réforme !

L’expérimentation pour les communes qui l’ont mise en place en 2013 ne le prouvent pas non plus !

Au contraire, la majorité des parents et des enseignants témoignent d’une augmentation de la fatigue, surtout chez les plus petits, et aucune amélioration voir une dégradation des apprentissages. Ne nions pas que pour quelques privilégiés de l’ordre de 20% cela s’est « bien passé », sans pour autant qu’une concrète amélioration soit visible.

En résumé, la réforme des rythmes scolaires coûte cher pour aucun bénéfice (au mieux) ou des aggravations (le plus souvent) !

C’est encore un exemple d’argent jeté par les fenêtres par l’Etat alors qu’on en manque cruellement…

D’ailleurs par rapport à ses voisins européens, la France est l’un des pays qui dépense le plus dans l’Education Nationale… sans pour autant obtenir de résultats !
Cela fait des années que les spécialistes stipulent que le problème en France n’est pas la mobilisation de moyens pour l’éducation mais leur utilisation !

Pour cette rentrée 2014, le gouvernement va débourser 350 millions dans cette réforme des rythmes scolaires, ce qui correspondrait à environ 17 000 postes d’enseignants… Etait-ce vraiment un choix judicieux ?



II)             Réformer les temps de l’Ecole c’est réformer la société

La réforme des rythmes scolaire, au-delà de l’école est en fait une réforme de société.
Elle implique l’éducation et son personnel bien sûr,
mais aussi les parents et donc les entreprises dans lesquelles ils travaillent (possibilité de libérer un jour ou pas, de venir chercher les enfants à 16h30 ou pas…).
Elle a des répercussions sur
l’organisation familiale,
les transports, le tourisme,
la santé,
le sport, la culture,
les retraites, le pouvoir d’achat…
Tout est lié.

Les conséquences en cascade mettent en mouvement toutes les couches de notre société.

Ainsi la réforme implique de nombreuses modifications dans les comportements et habitudes des familles, et donc dans leurs modes de consommation et leurs achats !
A titre d’exemple direct, on a pu remarquer l’impact de la réforme des rythmes scolaires sur les gardes d’enfants 
Une étude de Yoopies démontre clairement que dans les communes où la réforme a été appliquée en 2013, le salaire horaire net moyen pour la garde d’enfant a augmenté de 6,16%, contre 3,54% dans les communes n’ayant pas appliquée cette réforme. Soit presque le double !

Sans oublier que l’utilisation du créneau du mercredi matin pour l’école, modifie le fonctionnement de nombreuses autres structures :
·        les associations sportives et culturelles parfois contraintes de fermer à cause de la perte de ce créneau et des subventions municipales (les communes devant payer la réforme n’ont plus de budget pour les associations).
·        L’accès aux soins. Cela est encore plus frappant pour les enfants handicapés !
·        le tourisme de montagne qui profitait souvent du mercredi entier skiable….
·        Etc… Les exemples sont nombreux…

Enfin, notons que la fatigue tant décriée par les parents d’enfants qui ont subis la réforme dès 2013, a engendré une augmentation du taux d’absentéisme de 20%, signe de leur fragilité face aux maladies, impactant le domaine médical…

Toutes ces imbrications et conséquences en cascade expliquent pourquoi ce qui peut marcher chez nos voisins européens, ne marchera pas forcément en France, ou alors que ce qui était valable il y a 50 ans ne l’est plus forcément aujourd’hui… il y a de trop nombreuses variables !

Par exemple, en aparté :

En Allemagne, le système « cours le matin – sport/culture l’après-midi » est remis en cause depuis quelques années.  Notamment, il ne fonctionnait que parce que de nombreuses femmes ne travaillaient pas où alors à temps partiel !   De plus ce système se montrait des plus inégalitaires ! 
Par ailleurs les mentalités sont différentes : être enseignant est vu comme un critère de réussite sociale en Allemagne où un seul salaire peut suffire à un couple si l’un d’eux est enseignant. En France, c’est seulement le titre de « professeur agrégé » qui forcera le respect…

En Finlande, les particularités de ce pays vaste et peu peuplé, où chacun doit trouver sa voie face à un environnement souvent hostile, aboutissent à des valeurs culturelles trop différentes des françaises pour pouvoir avoir un système éducatif identique.
Aussi, la population y est très homogène et partage donc la même culture avec un très faible taux d’immigration.
De plus la valorisation sociale des enseignants du fait qu’ils soient de véritables experts formés et reconnus comme tels, joue également son rôle.
Notons également que la simplicité de la langue d’un point de vue orthographique, le faible nombre d’élèves dans les classes, l’absence de redoublement sont autant de différences qui participent indéniablement à la réussite finlandaise selon les experts, bien plus que les rythmes…



III)          Les enfants, le bien le plus précieux d’un Pays !

Voilà la raison majeure qui fait que tout le monde est concerné par cette réforme des rythmes scolaires : c’est qu’elle touche l’éducation des enfants et donc l’avenir de la société !
L’éducation et la formation des hommes et des femmes dans ce monde de plus en plus compétitif où la connaissance prime, devient la ressource la plus importante d’un pays. 
Que ce soit pour assurer la cohésion sociale, nécessaire à tout bon fonctionnement, ou pour élever la performance économique nationale.

D’ailleurs une étude de 2010 de l’OCDE démontre l’impact sur le PIB du pays que pourrait avoir l’amélioration des résultats aux évaluations de PISA. Cela se chiffre à plusieurs milliards pour une amélioration de 25 points pour la France par exemple. 


Education et croissance économique sont intimement liées !

De plus, le chômage dépend entre autres facteurs de cette croissance économique. L’éducation joue un rôle essentiel pour l’amélioration ou la dégradation des performances de la France dans le moyen-long terme !

En 2007 déjà, le Haut Conseil de l’Education nous alertait sur le fait que 40% des élèves ne possédaient pas les acquis sensés être maîtrisés à la fin de l’école primaire. 13% présentaient de grosses lacunes et ne maîtrisaient pas les compétences de base en lecture, écriture et calcul. 

Plus grave encore, même si les difficultés sont détectées tôt, elles s’accentuent au fil du cursus des élèves.

Ainsi, en 10 ans, c’est près  d’1,5 millions de jeunes qui ont quitté le système éducatif sans qualification, avec toutes les difficultés que cela représente pour trouver un travail ! 150 000 jeunes chaque année !

Mais pour pouvoir gérer, créer et innover, et donc augmenter la croissance, la France manque également de diplômés « supérieurs » (au-delà du baccalauréat) !L’OCDE estime qu’il manque 100 000 « cerveaux » supplémentaire par an à la France. 
Et c’est l’acquisition des fondamentaux  à l’école primaire dès les premières années qui détermine l’avenir des jeunes.

L’avenir des jeunes détermine l’avenir économique du pays.

Ainsi, l’école primaire joue un rôle primordial dans l’avenir du pays à moyen-long terme !

Ainsi, tout le monde est concerné par cette réforme des rythmes scolaires.

Et de nombreux critères et témoignages prouvent que cette réforme ne va pas dans le bon sens :
·        Elle coûte cher
·        Elle est inefficace
·        Elle augmente les inégalités territoriales
·        Elle fatigue les enfants
·        Elle crée de nouveaux problèmes d’insécurité
·        Elle exclut les enfants handicapés
·        Elle déstructure l’organisation familiale, le tissu associatif, précarise les métiers de l’animation…
·        Etc..

C’est pourquoi le collectif des Gilets Jaunes, au delà des revendications politiques partisanes, s’oppose à CETTE réforme.

Non pas à UNE réforme, non pas au gouvernement, mais bien à CETTE réforme, imposée hâtivement par les décrets Peillon et Hamon.

Afin de repartir sur de bonnes bases ils demandent l’abrogation de ces décrets, afin de réaliser une réelle concertation sur l’Education, avec les acteurs quotidiens de terrain, seule garante d’une vraie « refondation » efficace de l’Ecole.

Ne les laissons pas détruire l’avenir des ENFANTS, NOTRE AVENIR !


REJOIGNEZ-NOUS !  ENSEMBLE TOUT EST POSSIBLE !

Site national : www.giletsjaunes.org 



·        3 septembre 2014 : boycott national du mercredi
·        6 septembre 2014 : manifestation unitaire à Paris

·        Dès le 2 septembre : les syndicats FO, CGT Educ’action et Sud Education  ont donné un préavis de grève