dimanche 31 août 2014

La réforme des rythmes scolaires augmente les inégalités


Ø La territorialisation de l’Ecole entérine les inégalités.
Cette réforme conduit à transférer une partie de la mission éducative aux collectivités locales. Elle prévoit la mise en place d’un projet éducatif local, différent d’une commune à l’autre, d’une collectivité à l’autre. On va vers une école communale et non nationale. Cette « territorialisation » crée une inégalité entre les élèves, selon que les communes seront riches ou pauvres, ouvre la voie à une école à plusieurs vitesses. De plus chaque commune a ses particularités, qu’elles soient sociales, économiques ou culturelles, qu’elles concernent les moyens de transports ou les locaux disponibles, et ce qui peut s’appliquer dans une ne peut pas forcément s’appliquer dans l’autre.
Certaines communes pourront développer des activités intéressantes, d’autres devront se contenter d’une garderie à peine améliorée, de jeux dans la cour ou même de regarder la télé !

Ø La réforme porte atteinte une nouvelle fois au principe de gratuité de l’école !

Malgré la meilleure volonté du monde, de nombreuses mairies sont obligées de rendre les activités payantes, fautes de moyens.
Les 50 ou 90€ alloués par l’état ne suffisent pas, surtout avec les diminutions des dotations de l’Etat !
Dès lors appliquer ce décret en respectant les valeurs d’égalité et de gratuité s’avère souvent impossible. Ce sont pourtant les valeurs de l’Ecole Républicaine !
De ce fait, malgré les promesses, dans la réalité, seules les catégories assez aisées de la population ont accès aux activités périscolaires de qualité. Les autres rentrent chez eux, parfois seuls, les parents étant encore au travail, et pour y faire quoi ?
5% des communes  sont d’ores et déjà obligées de faire participer les parents financièrement pour pouvoir proposer des activités alors que l'année dernière ce temps scolaire était gratuit. Il existe donc bien une INÉGALITÉ d'accès aux Temps d'Activités Péri-éducatif, que se soit du point de vue financier ou du point de vue de la qualité des activités.


Ø Une réforme qui remet en cause la réussite pour tous.
Si l’on observe les 8 modèles de planning mis en avant par le gouvernement en mars 2014 (http://www.education.gouv.fr/cid77491/nouveaux-rythmes-scolaires-des-exemples-emplois-temps.html ), on remarque que:
·         Soit les Activité Pédagogiques Complémentaires sont inexistantes, aucun soutien aux élèves en difficulté ni aide au travail personnel…
·         Soit le seul créneau disponible est lors de la pause méridienne, alors qu’actuellement 2 possibilités sont possibles pour l’Aide Personnalisée
·         Soit les APC sont simultanées aux NAP : lorsque la plupart des enfants vont faire de nouvelles activités ou rentre chez eux, les « élèves en difficulté » vont quant à eux en APC avant de rejoindre leurs petits camarades pour 15 min d’activité !!! Outre que ces enfants sont encore plus stigmatisés, ils vont avoir une journée allégée d’un quart d’heure, continuant à s’enliser encore plus alors que c’est eux qui auraient le plus besoin de cette réforme des rythmes et d’allègement pour apprendre différemment !

La réforme ne favorise pas la réussite pour tous !

Ø  Une réforme inadaptée aux enfants en situation de handicap
Cette réforme creuse encore les inégalités avec les élèves en situation de handicap qui sont les véritables exclus de cette réforme !
En effet, les professionnels ou bénévoles de l’animation ne sont pas ou peu formés pour les accueillir et les activités ne leurs sont pas adaptées. De plus, durant les temps péri-éducatifs, les enfants handicapés ne peuvent bénéficier du soutien de leur auxiliaire de vie scolaire.

Ainsi cette réforme des rythmes scolaires remet en cause :
- le caractère national de l’école publique
- le principe de gratuité
- le principe fondamental d’égalité devant l’instruction.



A VOIR :

vendredi 29 août 2014

La réforme des rythmes scolaires augmente l’insécurité


Les incidents se multiplient depuis la rentrée 2013 dans les écoles où la réforme s’est mise en place !
Le manque de moyens,  de locaux, les horaires décalés, la multiplication des intervenants, les différents statuts d’un enfant à l’autre (participe aux Tap ou pas, mange à la cantine ou pas…) et la désorganisation générale induite par ce décret favorise en effet l’apparition d’accidents.  

Afin de permettre aux mairies d’embaucher moins de personnel, le gouvernement a mis en place le 2 août 2013, un décret abaissant le taux d’encadrement des animateurs pour les activités périscolaires. Le seuil qui était d'un adulte pour 10 enfants de moins de 6 ans et un pour 14 au-delà de 6 ans, est passé à 1 pour 14 et 1 pour 18. Diminuer le taux d’encadrement c’est augmenter les risques d’accidents au sein des écoles.

Notons également que les personnels disponibles pour animer les activités périscolaires ne sont pas nombreux et les mairies pour la plupart sont obligées d’embaucher des personnes peu qualifiées ou des bénévoles. Au final, contrairement aux personnels de l’Education Nationale,  n’importe qui peut s’occuper de nos enfants sans grandes vérifications préalables. Des gens très bien ou d’autres qui peuvent s’avérer peu recommandables… L’Etat désengage sa responsabilité !
Certains syndicats se sont mêmes alarmés de problèmes en matière de sécurité et d’hygiène car les Atsem (agent territorial spécialisé des écoles maternelles) sont désormais dévolus à partir de 15 heures à d’autres activités et ne peuvent plus ni ranger la classe, ni la nettoyer comme ils le faisaient avant.

A VOIR :

jeudi 28 août 2014

Rythmes scolaires : la réforme qui ne passe pas

À UNE SEMAINE DE LA RENTRÉE SCOLAIRE, LES ÉCOLES PUBLIQUES S'APPRÊTENT À OUVRIR 4,5 JOURS. MAIS LES RÉSISTANCES ET LES OBSTACLES S'ACCUMULENT.


Cette année, aucune dérogation n'est possible ! La réforme des rythmes scolaires entrera en vigueur en septembre 2014 dans toutes les écoles publiques - les écoles privées sont libres d'adopter ou non la réforme. À la rentrée 2013, 4 000 communes seulement sur les 36 000 avaient adopté les nouveaux rythmes.

Les villes qui ne sont pas prêtes

Pour l'heure, la mairie de Marseille a d'ores et déjà annoncé qu'elle ne serait pas prête. Les activités périscolaires du vendredi après-midi ne seront opérationnelles qu'au fur et à mesure du recrutement de tout le personnel nécessaire pour encadrer les enfants. Le maireUMP Jean-Claude Gaudin a reconnu : "On essaie de faire du mieux que l'on peut", évoquant aussi "des conditions extrêmement défavorables". 3 500 animateurs titulaires du Bafa (brevet d'aptitude aux fonctions d'animateur) seront nécessaires, selon la ville. Or, seuls 350 ont été recrutés à ce jour. La mairie a posté ses demandes d'embauche jusque sur Le bon coin. En attendant, les prochaines semaines risquent d'être compliquées pour les parents d'élèves des 445 écoles qui devront faire garder leur enfant le vendredi après-midi. 
Quant à la maire...

La réforme des rythmes scolaires coûte très cher aux contribuables


Ø  Une réforme qui n’est pas gratuite
La réforme est présentée comme un dispositif proposant des activités gratuites pour tous. Il s’agit d’un leurre. En effet, la collectivité doit financer l’application de la réforme. Et bien que des aides soient proposées, le reste à charge est encore très important et oblige les communes à choisir entre augmenter les impôts locaux ou faire payer les activités aux familles.
La première solution touche de plein fouet le pouvoir d’achat de la population et augmente les inégalités entre communes.
La deuxième creuse les inégalités sociales en remettant en cause le principe de gratuité de l’Ecole. Elle ajoute de nouvelles charges aux familles qui devront peut être renoncer à inscrire leurs enfants à d’autres activités auxquelles ils avaient l’habitude de participer.

Ø Des élus pris en étaux.
De nombreux élus se sont déjà ouverts à ce sujet et refusent de faire supporter le poids de ces dépenses aux ménages.
En effet, le financement de cette réforme est le principal point de difficulté exposé par les maires dans sa mise en place, rejoint par la difficulté à trouver des personnels encadrants de qualité pour les TAP et l’organisation des emplois du temps (gestion des transports, des cantines, des locaux, etc..).

L’Etat s’est engagé à débloquer un fond d’amorçage de 50 à 90€ par enfant.
La CNAF peut compléter cet apport mais les modalités de demande d’aide restent très complexes et difficiles.
Malgré tout, le coût réel de cette réforme, de 150 à 500€ par enfant selon les sources, à laquelle s’ajoute la baisse de la Dotation Globale de Fonctionnement accordée aux maires, remettent en question l’équilibre budgétaire des communes dans un contexte économique déjà fragile. D’autant plus que l’Etat ne s’est engagé à soutenir les communes que jusqu’en 2015 ! Et après ?
De toutes manières, que ce soit l’Etat, la CNAF ou les mairies qui financent cette réforme des rythmes scolaires, dans tous les cas c’est le contribuable qui paye ! NOUS !

A VOIR :

mercredi 27 août 2014

Rythmes scolaires : les opposants à la réforme appellent à manifester le 6 septembre

LE COLLECTIF DES GILETS JAUNES ESPÈRE AINSI FAIRE ENTENDRE SES REVENDICATIONS. IL DÉNONCE CETTE RÉFORME ET LES INÉGALITÉS QU'ELLE PRODUIT.

Ils veulent frapper fort, dès la rentrée. Elus, parents d'élèves, animateurs et personnels périscolaire membres du collectif des Gilets jaunes appellent à manifester le 6 septembre devant le Conseil d'Etat à Paris contre la réforme des rythmes scolaires, selon un communiqué publié mardi 26 août. "Le combat contre la réforme continue", insiste Céline Fabre, enseignante et porte-parole du collectif, contactée par francetv info.
Cette réforme vise à raccourcir les journées de travail des élèves et à augmenter leur nombre de jours de classe pour leur permettre d'apprendre plus facilement. A la rentrée des classes, qui aura lieu le 2 septembre, tous les élèves des écoles publiques françaises bénéficieront des nouveaux rythmes.

"CETTE RÉFORME AUGMENTE LES INÉGALITÉS"

"Cette réforme ne va pas dans l'intérêt de l'enfant, dénonce le collectif. Cinq matins de cours par semaine n'améliorent pas les résultats des élèves français." En outre, ces nouveaux rythmes scolaires ...